Les clés d'une digestion facile
Cet article répond aux questions types posées par les adhérents et donne des conseils, astuces et recettes pour une alimentation permettant d’éviter les problèmes de digestion.
Ayant le syndrome du côlon irritable, comment faire pour bien digérer ?
Cécile Marie-Magdelaine : Il faut adopter une alimentation pauvre en fibres irritantes. Les tolérances restent individuelles : vous pourrez supporter un aliment qu’une autre personne avec la même pathologie ne supportera pas, et inversement.
Les aliments susceptibles de déclencher des douleurs au niveau du ventre sont :
- - Les légumes secs
- - La peau et les pépins des légumes et des fruits : il suffit de les retirer pour ne pas les consommer
- - Certains fruits et légumes crus (selon la tolérance personnelle)
- - Certains aliments comme les choux, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les haricots beurre, la tige de l’asperge, les épinards, les cerises ou les prunes
- - Les fruits séchés : pruneaux, figues, dattes, abricots
- - Les aliments au blé complet, le pain au son, le son de blé vendu au rayon des céréales
En complément je vous invite à lire mon billet sur le régime pauvre en vibres irritantes.
Après avoir mangé, mon ventre grossit énormément à partir du dessous du nombril. Est-ce qu’il s’agit de ballonnements ? Comment les éviter ?
Cécile Marie-Magdelaine : Effectivement, cela ressemble fortement à des ballonnements et les conseils que je vais vous donner ne peuvent pas remplacer l’avis de votre médecin traitant.
Les conseils basiques sont les suivants :
- - Eviter les boissons gazeuses, même l’eau pétillante
- - Eviter de consommer les aliments qui donnent souvent des gaz : les légumes secs (lentilles, haricots rouges ou blancs, flageolets, etc.), les choux, l’ail, l’oignon, l’échalote, les radis, l’artichaut, le vert de poireau, le maïs, les salsifis, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les haricots beurre, les cerises, les prunes, la pomme et parfois la poire, etc.
- - Bien mastiquer (mâcher) le pain frais et les pommes de terre
- - Attention à la surconsommation d’aliments et boissons contenant du sorbitol. Les produits contenant du sorbitol sont les boissons « light », les bonbons et chewing-gum « sans sucre ». Pensez à vérifier la composition sur l’étiquette
- - Manger en minimum 20 minutes et bien mâcher les aliments. La digestion commence dans la bouche, avec la mastication et la salive qui imprègne les aliments
- - Limiter la consommation de fruits et légumes crus : par exemple un seul aliment cru par repas et pas plus. Cela peut être un légume cuit et un fruit au déjeuner, et l’inverse au dîner, par exemple. Il faut adapter ce type de consommation à vos tolérances personnelles
- - Eviter de consommer la peau et les pépins des fruits et légumes. Cela peut faire une grande différence : je vous invite à faire le test sur 8 jours au départ
J’entends dire que pour éviter les ballonnements il faut oublier le pain et les produits laitiers dans son alimentation. Est-ce vrai ? Par quoi les remplacer ?
Cécile Marie-Magdelaine : C’est surtout le pain frais qui peut donner des ballonnements chez les personnes sensibles. Dans ce cas-là, on propose deux solutions :
- - Bien mâcher le pain
- - Et si cela ne suffit pas, consommer du pain de la veille qui provoquera moins de ballonnements
Quant aux produits laitiers, je pense que votre information fait référence au lactose, qui est le glucide naturellement contenu dans le lait et les laitages. Il est présent en toute petite quantité dans les fromages.
Le lactose peut être mal digéré par certaines personnes (baisse de la lactase dans leur organisme). Elles digèrent alors moins bien le lait et les laitages mais les fromages restent en général bien tolérés.
Sans intolérance avérée au lactose, il n’y a pas d’intérêt à supprimer ces produits de notre alimentation.
En cas de sensibilité au lactose, on peut consommer du lait pauvre en lactose, vendu dans les grandes et moyennes surfaces. Chez les personnes sensibles ou intolérantes au lactose, sa consommation peut entrainer des ballonnements, des maux de ventre, voir des diarrhées.
En complément je vous invite à lire mon billet sur l’intolérance au lactose.
Comment perdre du poids sans régime drastique et en mangeant à l'extérieur tous les midis ?
Cécile Marie-Magdelaine : Vous avez tout à fait raison, les régimes restrictifs ne font qu’empirer les prises de poids à cause de l’effet « yoyo ». S’il y a bien une règle d’or à prendre en compte, c’est d’équilibrer vos repas.
Au domicile, vous êtes « le maître à bord ». Un repas équilibré doit être composé de :
- - Légumes : au minium 150 g. à consommer par personne
- - Féculents cuits : une portion adaptée et un morceau de pain (ou équivalences entre les deux)
- - Viande/poisson/œuf : une portion adaptée (quantités complémentaires entre le déjeuner et dîner)
- - Un produit laitier : laitage ou fromage (sans excès sur le fromage dans la journée)
- - Un fruit cru ou cuit (3 par jour, ils peuvent aussi être consommés en collation)
Pour les repas au restaurant, cela dépend de la formule que vous choisissez. Mais si vous mangez tous les jours de travail au restaurant, faites attention aux plats riches en graisses et en sucre. Il vous faut limiter autant que possible la consommation des plats suivants (donc à consommer occasionnellement) :
- - Les aliments frits : frites, nuggets, cordon bleu, viande/poisson pané
- - Les glaces, pâtisseries et autres desserts très riches comme le tiramisu
- - Les sauces grasses : beurre blanc, beurre fondu, sauces avec beaucoup de crème
- - Les charcuteries grasses telles que le pâté, les rillettes ou les saucisses
Au restaurant, lors du choix de votre menu, faites-en sorte qu’il y ait au moins des légumes et des féculents. Ce peut être un plat complet avec féculent et une salade verte en plus.
Nous publions très souvent sur mon blog des billets en lien avec l’équilibre alimentaire. Vous trouverez des informations nutritionnelles afin d’améliorer votre connaissance des aliments, des idées de menus équilibrés à chaque début de saison, des astuces culinaires pour une cuisine gourmande et légère, des informations pour faire l’auto-évaluation de vos apports alimentaires, etc.
Depuis le repas de Noël trop lourd et trop riche en quantité, j'ai des problèmes de digestion. Même limiter en quantité certains plats (ceux en sauce par ex.) ne passe pas très bien. Avez-vous des recommandations sur les types d'aliments à privilégier ou à éviter ? Et la manière de les consommer ?
Cécile Marie-Magdelaine : Je vous invite à opter pour une alimentation plus facile à digérer. Ce que nous appelons le « régime d’épargne digestive ». Il est préconisé dans tous les problèmes de digestion, sans origine particulière. Le principe consiste à supprimer de son alimentation les aliments à goûts forts, les aliments gras, les aliments qui donnent des gaz et certains autres aliments qui sont en général mal tolérés chez des consommateurs au tube digestif fragilisé à un moment donné.
Si vous avez des « remontées acides », je vous invite aussi à consommer des repas de volume normal et sans excès. Il est conseillé d’attendre au moins 30 mn entre la fin du repas et le moment ou vous vous allongez.
J'ai très souvent un goût amer dans la bouche et je n’arriver pas à détecter à quoi cela est dû. C'est très désagréable toutefois j'ai remarqué que si je buvais un verre d'eau cela accentuait ce désagrément.
Cécile Marie-Magdelaine : Un goût amer en bouche peut avoir des origines très diverses. Dans un premier temps, si vous prenez des traitements, je vous invite à lire la liste de leurs effets secondaires indésirables sur leurs notices.
Si vous ne prenez pas de traitement, ou si aucun de vos traitements n’a cet effet indésirable d’amertume en bouche, alors je vous invite à en parler à votre médecin traitant. Vous pouvez également consulter votre dentiste afin de faire vérifier votre état dentaire.
Il est important de bien signaler ce souci au médecin et au dentiste lors des consultations.
Comment soigner les remontées acides dans l’estomac ?
Cécile Marie-Magdelaine : Pour soigner les « remontées acides », il faut consulter votre médecin qui vous orientera si nécessaire vers un spécialiste (hépato gastro-entérologue), surtout si les symptômes persistent malgré un premier traitement. Les origines des remontées acides peuvent être diverses et plus ou moins fréquentes.
Au niveau alimentaire, vous pouvez prendre quelques précautions :
- - Manger doucement et bien mâcher les aliments
- - Pendant les repas, ne pas boire de trop grands volumes d’eau. Il est préférable de la boire surtout entre les repas
- - Eviter la consommation de boissons gazeuses, même l’eau
- - Eviter les aliments acides : tomates, agrumes, trop de vinaigre, cornichons, etc.
- - Si vous consommez du potage, prendre un petit bol et non des gros volumes
- - Après les repas, ne pas s’allonger de suite : attendre au moins 30 minutes
- - Limiter les aliments trop gras pendant les repas : frites et fritures, beurre, viandes grasses, sauces grasses, charcuterie, desserts riches en graisses comme la pâtisserie, la glace, le tiramisu, etc.
- - Eviter les aliments contenants de la caféine, de l’alcool, de la menthe
- - Eviter les plats trop épicés (on lève le pied sur le poivre et le piment)
- - Eviter les repas trop copieux. Il est préférable de consommer un repas de volume « moyen » ou de le fractionner en décalant le fruit en collation par exemple
Si malgré toutes ces mesures diététiques, les « remontées acides » ne disparaissent pas, alors parlez-en à votre médecin traitant lors d’une consultation.
Si vous prenez un traitement, lisez la liste des effets indésirables. S’il s’avère qu’un de vos traitements peut entrainer ces effets secondaires, n’arrêtez pas votre traitement seul(e) et retournez voir le médecin qui vous l’a prescrit.
Quel régime adopter en présence de diverticules ?
Cécile Marie-Magdelaine : Les diverticules sont des « petites poches » dans les parois de l’intestin.
En novembre 2017, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations quant à la prise en charge des diverticules.
Plus aucun régime d’éviction n’est recommandé, comme c’était le cas auparavant.
Le document de synthèse précise :
« Aucun régime alimentaire ne peut être recommandé pour la prévention des récidives de diverticulite. Il est recommandé de ne pas contre-indiquer chez les patients porteurs d’une diverticulose la consommation de fruits à coque (noix, noisettes, amandes, pistaches, cacahuètes, etc.), de blé, de maïs ou de popcorn en prévention de la survenue d’une diverticulite ».
La Haute Autorité de santé précise également que la prise de probiotiques n’est pas recommandée, par manque de preuves scientifiques :
« En l’absence d’argument scientifique, il n’est pas recommandé de proposer aux patients après une crise de diverticulite aiguë la prise de probiotique »
Par contre, il est quand même conseillé de veiller à ce que la constipation ne s’installe pas. Boire régulièrement de l’eau contribue à éviter les risques de constipation, tout comme une alimentation riche en fibres. Pour éviter les risques de constipation, nous vous conseillons donc de boire régulièrement de l’eau et de consommer des fruits (3 portions/jour) et des légumes à chaque repas.
Quelles sont les solutions pour une digestion facile ?
Cécile Marie-Magdelaine : A titre préventif, c’est-à-dire si vous souhaitez éviter des problèmes de digestion, avant qu’ils ne s’installent, je vous invite à prendre les mesures diététiques suivantes :
- Manger en minimum 20 minutes
- Bien mâcher les aliments
- Evitez de consommer trop de boissons gazeuses, eau comprise
- Limiter la consommation d’aliments gras : frites et fritures, charcuteries, viandes grasses, beurre, crème fraîches, pâtisseries, desserts riches en lipides (graisses) comme le tiramisu ou le moelleux au chocolat
- Eviter une surconsommation de fromage. C’est un produit riche en lipides. On conseille une part par jour pour les femmes et 2 parts par jour pour les hommes au maximum. Si vous ne consommez pas de fromage, il faut le remplacer par un laitage pour les apports en calcium
- Limiter la consommation d’aliments qui peuvent donner des gaz et ballonnements : les légumes secs, les choux, les salsifis, les radis, l’artichaut, le maïs, le vert de poireau, l’ail, l’oignon, l’échalote, les haricots beurre, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les cerises, les prunes, la pomme, la poire, etc.
J’attire votre attention sur les aliments qui contiennent du sorbitol ? C’est un édulcorant couramment utilisé. Une surconsommation d’aliments et boissons contenant du sorbitol peut entrainer des troubles digestifs. Les produits les plus fréquents contenant du sorbitol sont les boissons « light », les bonbons et chewing-gums « sans sucre ». Pensez à vérifier la composition sur l’étiquette.
Si vous avez déjà des problèmes de digestions, je vous propose d’ores et déjà de suivre un régime « d’épargne digestive ».
Le régime d’épargne digestive consiste à supprimer les aliments qui donnent des gaz, les aliments à goûts forts, les aliments riches en lipides (graisses) et certains autres aliments parfois mal tolérés.
Je suis nauséeuse par moments. J'ai mal au ventre, je ballonne et j’ai des flatulences nauséabondes parfois. Je prends du "meteospasmyl' qui me soulage assez bien. Comment reconnaitre les aliments impliqués ?
Cécile Marie-Magdelaine : Je vous invite à limiter la consommation d’aliments et boissons susceptibles de donner des gaz et ballonnements. Les tolérances sont variables d’une personne à l’autre. Les aliments fréquemment concernés sont :
- Les boissons gazeuses, même si ce n’est que de l’eau pétillante
- Les légumes secs : lentilles, haricots rouges ou blancs, flageolets, pois chiches, pois cassés, fèves, etc.
- Les choux, les radis, l’artichaut, le vert de poireau, le maïs, les salsifis, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les haricots beurre
- L’ail, l’oignon, l’échalote
- Les cerises, les prunes, la pomme et parfois la poire
- Le pain frais et la pomme de terre s’ils ne sont pas bien mastiqués (= mâchés). Vous pouvez tester la consommation du pain « de la veille », c’est efficace !
D’autres mesures diététiques peuvent vous aider à réduire ces soucis de flatulences et ballonnements :
- Eviter la surconsommation d’aliments et boissons contenant du sorbitol. Les produits contenant le plus fréquemment du sorbitol sont les boissons « light », les bonbons et chewing-gums « sans sucre ». Pensez à vérifier la composition sur l’étiquette
- Manger en minimum 20 minutes et bien mâcher les aliments. La digestion commence dans la bouche, avec la mastication et la salive qui imprègne les aliments
- Eviter la surconsommation de fruits et légumes crus
Dès que je mange, j’ai le ventre gonflé comme celui d’une femme enceinte. Pourriez-vous me donner votre avis ?
Cécile Marie-Magdelaine : Cela ressemble à des ballonnements. Je vais vous donner quelques conseils diététiques à tester mais si cela persiste je vous invite à consulter votre médecin traitant. Les conseils courants sont les suivants :
- Manger doucement
- Bien mâcher les aliments
Eviter ou limiter la consommation d’aliments et boissons qui donnent souvent des gaz et ballonnements :
- Les boissons gazeuses, y compris l’eau gazeuse
- Les légumes secs : lentilles, haricots rouges ou blancs, flageolets, pois chiches, pois cassés, fèves, etc.
- Les choux, les radis, l’artichaut, le vert de poireau, le maïs, les salsifis, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les haricots beurre
- L’ail, l’oignon, l’échalote
- Les cerises, les prunes, la pomme et parfois la poire
- Le pain frais et la pomme de terre s’ils ne sont pas bien mastiqués (= mâchés). Vous pouvez tester la consommation du pain « de la veille », c’est efficace !
Une surconsommation de fruits et légumes crus peut aussi provoquer des gaz et ballonnements, chez des personnes plus sensibles. Si c’est votre cas, vous pouvez peut-être réduire à un seul fruit ou légume cru par repas et consommer l’autre produit cuit, par exemple. Ce peut être de la betterave cuite et une orange ou une compote de pomme et des carottes râpées.
J’attire également votre attention sur les aliments et boissons contenant du sorbitol. C’est un édulcorant couramment utilisé. Consommé en grande quantité, le sorbitol peut provoquer des problèmes digestifs comme les ballonnements et les flatulences. Les produits contenant le plus fréquemment du sorbitol sont les boissons « light », les bonbons et chewing-gums « sans sucre ». Pensez à vérifier la composition sur l’étiquette.
Bonjour le matin en ce moment je me lève avec la bouche pâteuse. Je bois de l'eau et après le café cela va mieux. Ce phénomène existe depuis 2 mois et je dors très mal. Qu'en pensez-vous ?
Cécile Marie-Magdelaine : Je vous invite à en parler avec votre médecin. Une consultation s’impose.
Pour information, la nuit, la salive reste plus longtemps dans la bouche. Il y a moins de déglutition de salive que dans la journée. Cela peut-être à l'origine de votre sensation de bouche pâteuse mais ce peut être également lié à une autre cause. Quand vous verrez votre médecin, parlez-lui également de votre qualité de sommeil qui s’est dégradée.
Voyez également s’il y a un lien avec un traitement en cours : est-ce que cela pourrait être un des effets secondaires indésirables de vos médicaments ? Si c’est le cas, n’arrêtez pas le traitement et parlez-en à votre médecin.
Peut-on introduire des pois cassés dans un régime élargi sans fibre ?
Cécile Marie-Magdelaine : Les pois cassés sont des légumes secs, au même titre que les lentilles, les haricots blanc et rouges, les flageolets, les pois chiches, etc. Il est donc préférable d’attendre avant de consommer ces aliments. Si votre alimentation est élargie en fibre, elle n’est pas encore « normale ». Et même dans un régime « normal », après une chirurgie digestive par exemple, les légumes secs font partie des aliments introduits en derniers parce que leur fibre est dure.
Par contre, vous pouvez consommer d’autres féculents plus doux comme la pomme de terre, les pâtes, le riz, la semoule de blé, le pain blanc et les biscottes « ordinaires ». On évite donc les aliments « complets ».
Si vous avez eu une intervention chirurgicale du tube digestif, vous avez probablement rencontré un diététicien lors de l’hospitalisation. Si c’est le cas, mon confrère connait forcement votre dossier médical et je vous invite à le recontacter.
Ses informations seront mieux adaptées que les miennes puisqu’il connait votre dossier médical et le motif de votre régime, donc l’évolution qu’il doit prendre. Le contacter est plus prudent.
Comment limiter les flatulences au maximum ?
Cécile Marie-Magdelaine : Je vous invite à éliminer les aliments qui donnent des gaz. Je vais vous donner des informations générales étant donné que les tolérances aux aliments restent individuelles.
Généralement, les aliments susceptibles de donner des gaz sont :
- Les boissons gazeuses, y compris l’eau gazeuse
- Les légumes secs : lentilles, haricots rouges ou blancs, flageolets, etc.
- Les choux
- L’ail, l’oignon, l’échalote
- Les radis, l’artichaut, le vert de poireau, le maïs, les salsifis, les haricots verts qui ne sont pas « extra fins », les haricots beurre, les cerises, les prunes, la pomme et parfois la poire, etc.
- Le pain frais et la pomme de terre s’ils ne sont pas bien mastiqués (= mâchés)
- Une surconsommation d’aliments et boissons contenant du sorbitol. C’est un édulcorant couramment utilisé
Consommé en grande quantité, le sorbitol peut provoquer des problèmes digestifs comme les ballonnements et les flatulences. Les produits contenant le plus fréquemment du sorbitol sont les boissons « light », les bonbons et chewing-gums « sans sucre ». Pensez à vérifier la composition sur l’étiquette.
Vous pouvez également mettre en place d’autres mesures diététiques :
- Manger en minimum 20 minutes et bien mâcher les aliments
- Limiter la consommation de fruits et légumes crus si vous les consommez en trop grandes quantités. Pensez à les consommer cuits
- Si besoins, ne consommez pas la peau des fruits et légumes
Si malgré toutes ces mesures diététiques le problème de flatulences persiste, je vous invite à consulter votre médecin traitant.
Si vous prenez des médicaments, vérifiez sur la documentation si les flatulences figurent parmi les effets secondaires indésirables. Si c’est le cas, il faut quand même maintenir votre traitement et reprendre rendez-vous avec le médecin qui vous a prescrit ce traitement.
Quels types (ou marques) de probiotiques préconisez-vous pour combattre le syndrome de l'intestin irritable, particulièrement en période de crise ? Ou quelle autre solution ?
Cécile Marie-Magdelaine : L’Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a publié des informations à ce sujet.
Les recherches ont « permis de breveter une nouvelle famille de molécules pouvant être utilisables comme médicaments antidouleur. Ces dernières ne modifiant pas la physiologie ni la motilité intestinale, on peut également espérer qu’elles entraîneraient moins d’effets secondaires que ceux provoqués par la morphine par exemple. Ceci devra bien entendu être validé par de futurs essais thérapeutiques », déclare Nicolas Cenac.
Mais il ne s’agit pas de probiotiques à prendre au quotidien, dans une alimentation courante.
Auteur : MARIE-MAGDELAINE Cécile (Diététicienne)
Pour aller plus loin, consultez cette vidéo :
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